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Exceptionnellement, les intérieurs du magasin à poudre Vauban et de la tour du fer à cheval sont ouverts à la visite.

Depuis son élévation en 1486, une imposante tour d’artillerie protège l’entrée du château de Joux et contrôle la route commerciale. D’abord nommée « La Rondelle », la tour prend le nom de fer à cheval, suite aux travaux de fortification de Vauban, célèbre ingénieur militaire de Louis XIV, en 1679.

Il l’équipe d’une terrasse couverte – qui nous offre aujourd’hui une vue magnifique – et consolide les 2 étages intérieurs par des casemates voûtées afin de faire face au progrès de l’artillerie et aux boulets en fonte. La voûte atteint 3,40 m d’épaisseur.

Les murs sont percés d’embrasures à canons sur toutes les faces. Sur les 3 étages de feu, 18 pièces d’artillerie peuvent être installées. L’utilisation des canons en milieu clos nécessite une attention particulière. Vauban a fait munir toutes les embrasures d’un système de ventilation, des gaines sont aménagées dans l’épaisseur du mur et reliées à des cheminées qui débouchent à l’air libre.

Pour utiliser tous ces canons, la poudre noire est indispensable ! Utilisée comme explosif pour projeter les balles et les boulets, elle est essentielle pour tenir un siège. Au XVIIe siècle, Vauban imagine un magasin de stockage pour la poudre, blotti derrière la grosse tour du fer à cheval. Les barils de poudre sont empilés sous une voûte à l’épreuve des bombes et un mur d’enceinte. Ce magasin est prévu pour résister aux assauts ennemis, aux accidents de feu et à l’humidité qui rend la poudre inutilisable. A l’intérieur, le fer est proscrit pour tous les éléments métalliques (serrures, clous, outils, chaussures, …) au bénéfice du bronze qui ne génère pas d’étincelle en cas de choc. Car, avec la poudre noire une petite étincelle et …BOUM ! C’est l’explosion !