Eddy JACQUES, Sonthonax distribue des armes aux esclaves libérés, huile sur toile, 1991, 51 x 61 cm, Collection Musée de Pontarlier.
Le 4 février 1794, le gouvernement français, la Convention, vote l’abolition de l’esclavage dans les colonies. Cette abolition entérine la décision prise Léger-Félicité Sonthonax, représentant de la République française dans la colonie française de Saint-Domingue. En effet, les esclaves révoltés en 1791 avaient conquis leur liberté. La figure de Toussaint Louverture, esclave affranchi, avait émergé pour coordonner les insurgés puis en prendre la tête. Pour apaiser les tensions et redresser l’économie, Sonthonax proclame la liberté générale des anciens esclaves. Il étend ainsi à la colonie, les principes révolutionnaires de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».
Cette abolition incite Toussaint Louverture et ses hommes à rallier la République française. Général de l’armée française, puis gouverneur de Saint-Domingue, Toussaint Louverture poursuit son combat pour les libertés. Elle le mène à son arrestation le 7 juin 1802, lorsque Napoléon Bonaparte veut remettre la main sur la colonie et rétablir l’esclavage. Toussaint Louverture est alors déporté au Château de Joux le 23 août 1802 ; il y meurt le 7 avril 1803. L’esclavage est rétabli le 20 mai 1802, sauf à Saint-Domingue qui prend son indépendance sous le nom d’Haïti, après avoir vaincu les troupes françaises.